Quand ma tête me torture,
Réfugiée sous mes draps,
J’observe par la fenêtre ces carrés de lumière :
Écrans sur les vies qui s’agitent tout bas.
Aux ombres éphémères,
J’imagine milles aventures.
Parfois, pour m’alléger le cœur,
J’invente de grandes joies
À mes voisins sans couleur,
Et je leur prête mes larmes lorsque la peine est trop grande pour moi.
Toujours, elles me rassurent,
Ces fenêtres éclairées de la façade d’en face.
Quand je m’écroule, elles me susurrent
Qu’ailleurs il y a la vie, et que la douleur passe.