Georges-René Floréal

Je vous raconte.

Par un temps estival du plus bel effet, voilà que j'étais en train de me balader. Tout le monde voit bien le genre de temps qu'il faisait : grand soleil, ciel d'un bleu paisible, une brise qui vous rafraîchit juste ce qu'il faut pour ne pas avoir trop chaud et une mer qui vous tend les bras. En un mot, une belle carte postale du Sud.

« Mais quel esprit sain passerait à côté d'une telle journée ? me dis-je d'une voix particulièrement théâtrale et surjouée, cela ne peut augurer que de parfaites vacances d'été ! Profitons-en autant que faire se peut, le contraire serait hérésie. »

La liberté m'attendait.

Le cœur empli d'entrain, je me mis à suivre un sentier perdu entre deux maisons aux murs gorgés de soleil. C'était agréable d'y cheminer, poussières et lumière du jour dansaient ensemble, mises en mouvement par les courants iodés de la Méditerranée toute proche. Rapidement, mes pas me menèrent devant une vieille bâtisse de pierres. Comme à chaque fois que mes yeux s'y arrêtaient, une impression me secoua : quelle maison ! Mais quels genres d'histoires pouvaient bien receler les coins et recoins d'une construction si élégante au regard et si mystérieuse à l’âme ?

J'hésitai. La folie du moment m'emporta : je poussai la porte.

D'une seule respiration, je montai au premier étage, où les murs arboraient une tapisserie beige finement travaillée. En chemin, un désir confus m'avait pénétré jusqu’aux os : oserais-je aller jusqu'au bout ? Le spectacle du couloir s'offrit comme un cadeau : il baignait dans la lumière du soleil au zénith et les ombres que dessinaient les rayons en traversant les rideaux en dentelle ressemblaient à s'y méprendre à un champ de fleurs. Je pouvais presque en sentir le parfum.

Devant moi, trois portes d'un blanc immaculé. Laquelle choisir ? Mon instinct prit le pas et me conduisit dans la chambre du fond.

Dans un silence de cathédrale, je fermai les volets. Mon cœur s'élançait dans ma poitrine ; je sentais que cela allait arriver.

Au milieu de la pièce trônait un vieux fauteuil dans lequel je m'installai, pareil à un Roi.

Je tendis mon bras vers une machine étrange, au pied du mur, et appuyai sur le petit bouton noir. Un déclic suivit d'une musique familière se firent entendre.

Ma playstation s'alluma.

« Voilà, maintenant les vacances d'été peuvent commencer. Sur ma tête. »

 

Voilà à peu près qui je suis. Je pourrais en rajouter un peu et vous dire, en vrac, « Final Fantasy », « Hercules Poirot », « Full Metal Alchemist », « Michel Houellebecq », « Robin Hobb » et autres « Gus Van Sant », « Edgar Allan Poe » et « Stephen King », mais enfin, cela n'avancerait pas vraiment quiconque. Enfin, oui et non quoi. Et puis, je préfère parler de ce genre de choses avec vous sur le forum/discord, c’est bien plus convivial que de s’attarder ici sur mes goûts et mes couleurs. Une dernière précision cependant, j’aime beaucoup la musique, j’écoute et je joue principalement du métal (le néo-métal, mon premier amour, celui qu’on n’oublie jamais vraiment mais dont certains ont parfois honte de parler en société) mais je suis aussi assez branché trip-hop et rap (hors gangsta) français. Puis, j’aime bien le saucisson en tirebouchon. Un truc de famille de polonais, surement. Encore que.

Sinon, je me suis également engagé à l'âge de vingt-quatre ans à arpenter le sinueux chemin de la Recherche : je m’intéresse à comprendre les aspects politiques et identitaires d’un genre de folk underground apparu dans le Japon des années 1960. C’est bien jouasse. De ce fait, j'habite pour le moment à Nagoya, où je prends d'assaut la bibliothèque comme Danton la Bastille en 1635*, quand je ne suis pas trop occupé à manger des sushis accompagnés d'une petite kirin des familles. Je pense y vivre encore quelques années, et j’en suis venu à m’ancrer ici dans le cadre de mes études universitaires en *tousse et prend un ton soudainement grave* japonologie. Ouais, bon, j’étudie le japonais et la culture japonaise, quoi. Parce que y en a qui aime les sushis à ce point-là. (Petit aparté de prof, si y a des questions sur le sujet, hésitez pas, l’orientation à la fac, ce n’est pas toujours le Pérou).

 

Pour préciser un peu ce que je vous propose dans l'Attelage, j’ai un projet un peu chelou : écrire un recueil de nouvelles qui déploie plusieurs univers narratifs, plus ou moins continus. Je m’explique : là-dedans, vous allez trouver des nouvelles sans suite - des coups d’un jour - au côté de suites de nouvelles qui s’attardent à mettre en place des histoires plus longues, à suivre un personnage ou une idée particulière. Ce recueil est donc organisé en « arc » : il y a en majeur partie du contemporain, parfois un peu intense, très souvent mature (« glauque », j’ai entendu, une fois), mais on y trouve aussi un peu de fantasy pure, à la sauce shônen, avec des nuances Naruto/Berserk, c'est-à-dire qui découpe des têtes mais avec une morale à la fin. S'il vous plaît.   

Dans ce projet, cela me tient beaucoup à cœur d'écrire le plus possible avec vous, amis lecteurs - en produisant par exemple sur des sujets que vous voulez voir traités (on peut se lâcher, c'est fait pour) - avec des thèmes allant des plus anodins (un jour de pluie, sous un arbre, en allant au bahut), aux plus oniriques (quand mon cousin s'est mis à marcher sous la boite crânienne du paragraphe de son chien) en passant par des sujets plus suintant, ayant trait au sexe (non!), à la violence (damn!) ou encore à l'actualité de notre pays, de notre continent ou du monde (omagad!).

On peut nandemoii-er quoi. D'ailleurs, je vous propose d'ores et déjà un premier texte en apéritif. D'autres vont bientôt sortir du four et devraient suivre d'ici peu.  

Sur ce,

En attendant de vous retrouver,

Dôzo.

La bise.

(*nous déclinons toute responsabilité en cas d'erreur ou d'imprécision historiques)

追伸:あなたたちの中で、日本語が話したい人がいらっしゃいますと、もちろん、日本語で時々話すことができます。その言語についての質問がございますと、どうぞ、私にご遠慮くなくお聞くことができます。とにかく、なんでもの言語であなたたちと話すことに楽しみをしております。では。ピースブラ。

Œuvre publiée